#CeQuiMeMotive : l’anti-routine !

Cet article, publié le 20 juin 2018 par Isabelle Barth, questionne et propose une piste de réflexion quant à ce qui pourrait motiver tout un chacun. Je pense là à notre rôle vis-à-vis de nos élèves et nos partenaires d’entrainement.

#CeQuiMeMotive : l’anti-routine !

Isabelle BarthDirectrice générale INSEEC BS Directrice de la Recherche et de la Valorisation académique INSEEC U. chez INSEEC U.

Ce qui me motive, c’est deux choses : rencontrer des gens motivés et vivre ou apprendre quelque chose de nouveau !

En écrivant ces mots, je me demande si je ne suis pas un peu accro à la motivation. Elle me fascine, et elle est pour moi un objet d’admiration. J’adore voir, écouter, échanger, travailler avec des gens motivés. Motivés par ce qu’ils font, en général, dans leur activité professionnelle.

Mais comment repère-t-on la motivation ? Tout d’abord, il faut savoir que la motivation est quelque chose de très mystérieux, qui a été très étudié, dans le sport, en management, en psychologie. La meilleure définition que je connaisse est « un petit moteur qui pousse à agir », ce qui synthétise bien la chose mais ne la rend pas plus limpide.

L’énigme de la motivation

Pourquoi va-t-on être motivé pour se lever à 5 heures du matin pour aller nager dans une piscine glacée ? Et ne pas l’être quand le réveil sonne à 10 heures pour rejoindre … un repas de famille ? Pourquoi des personnes restent motivées malgré un travail ingrat et répétitif ? Alors que d’autres vont traîner des pieds pour remplir des missions qui semblent bien plus sympathiques ?Certes, la variable personnelle joue, mais il y a aussi ce qu’on va appeler des « leviers intrinsèques », c’est-à-dire les raisons qui viennent de l’intérieur : l’envie de faire plaisir, la reconnaissance de tiers, l’épanouissement personnel, la gratification sont de cet ordre-là. Les leviers extrinsèques comme l’argent, les primes, les punitions … sont beaucoup moins motivants, en tous les cas sur la durée. On le vérifie bien dans les activités bénévoles où les personnes sont hyper motivées alors qu’elles œuvrent gratuitement.

Ce qui me motive, c’est de rencontrer des gens motivés.

Rien ne me fait plus plaisir de croiser un-e chauffeur de taxi, un barman, un-e- professeur, un-e secrétaire, un-e médecin … passionné-e par ce qu’il (ou elle) fait.

Les signaux sont en général les suivants : 1/ sourire, 2/ gestuelle dynamique, 3/ envie de partager.

Autant je suis attirée par la motivation, autant je fuis les gens démotivés, les symptômes ? 1/ visage grimaçant, 2/ gestuelle apathique ou agacée, 3/ refus de partager ou alors sur le registre de la plainte !

Ce qui me motive, c’est d’apprendre quelque chose de nouveau

Il y a longtemps que j’ai compris que mon niveau de motivation est lié à « avoir appris ou fait quelque chose de nouveau ». Il y a bien sûr des grandes premières hyper motivantes : ma soutenance de doctorat, celle de ma première doctorante, la sortie d’un livre, ma première communication, la première promo d’un diplôme, une nouvelle conférence… pour rester dans le domaine professionnel. Ce peut être aussi la découverte d’une nouvelle ville, d’un nouvel auteur, d’un nouveau film, d’une nouvelle expo … Mais il peut s’agir de moments beaucoup plus minuscules : une conversation stimulante, la lecture d’une citation inédite, un nouveau trajet, une terrasse inédite …. Bref, ce qui me motive, c’est l’anti-routine !

Et si j’ai les deux dans une journée : l’occasion de collaborer avec des personnes motivées sur un sujet nouveau ! Mon motivatiomètre est au plus haut !

Et vous ? Qu’est-ce qui vous motive ?

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